THE HISTORY BEHIND THE PICTURE: “Le Baiser de l'Hôtel de Ville” (FR-ENG)

Le Baiser de l’Hôtel de Ville photographié par Robert Doisneau

Le Baiser de l’Hôtel de Ville photographié par Robert Doisneau

(English below)

Robert Doisneau est bien connu pour ses photos en noir et blanc du Paris de l’après-guerre et qui ne connaît pas son fameux Baiser de l’hôtel de ville ?

Mais savez-vous quels secrets se cachent derrière ce cliché ? Découvrez-les en lisant la suite…

Un travail sur commande

La photo a été capturée en 1950 pour le célèbre magazine Life qui avait commandé une série sur les amoureux de Paris, comme symbole de moments heureux après la guerre.

Dans l’article qui a été publié par le journal, la photo est ainsi noyée parmi d’autres du même photographe, comme le Baiser du Pont-Neuf.

Un instantané ? 

Toutefois, contrairement au Baiser du Pont-Neuf, la photo devant l’Hôtel de Ville est une mise en scène. Doisneau avait repéré des jeunes gens attablés au café et il s’est avéré qu’ils étaient des comédiens du cours Simon.

Mais un vrai baiser

Par contre, même si le cliché n’a pas été pris à la dérobée, le baiser est vrai, car les deux comédiens étaient ensemble dans la vie.

Un succès à retardement

La photo ne devient pas célèbre au moment de sa publication dans Life, car à cette époque les images ne servent qu’à illustrer un propos.

Ce n’est donc qu’en 1988 que le Baiser de l’Hôtel de Ville devient un succès, lorsqu’il est mis en couverture du journal Télérama. Malheureusement, c’est aussi à ce moment que les ennuis commencent pour Doisneau.

Le droit à l’image

Après la publication dans Télérama, des gens commencent à se faire connaître pour faire valoir leur droit à l’image, mais aucun ne vont plus loin juqu’en 1992 où un couple saisit la justice et réclame des dommages-intérêts pour violation de leur vie privée en argumentant qu’ils sont les acteurs de la photo. C’est durant ce procès que la demoiselle embrassée, Françoise Delbart, née Bornet, s’est fait connaître en demandant également un dédommagement au passage. Aucun des trois n’auront gain de cause. L’amoureux de la photo, Jacques Carteaud, est lui resté à l’écart de toutes cette affaire.

Autre particularité  

On pourrait croire que le choix du noir et blanc était purement artistique dans la démarche de Doisneau, mais ce n’est pas complètement le cas. En fait, c’était un choix également lié à des questions financières et techniques: il était plus difficile de faire des clichés instantanés avec des films couleur en cas de mauvais éclairage.

Dernière info

En 2005, un tirage de la photo a été vendu aux enchères pour 184'950 euros à un heureux collectionneur…suisse !


Robert Doisneau is well-known for his black and white photographs of the post-war Paris especially  his famous Baiser de l’Hôtel de Ville.

But do you know the secrets behind this picture? Discover them by reading below…

A commissioned work

The photo was taken in 1950 for the famous American magazine Life who wanted a series of photographs of Parisians in love to picture happy moments after the war.

In the published article, the Baiser de l’Hôtel de Ville is in the middle of others pictures taken by Doisneau of happy couples, like the Baiser du Pont-Neuf.

A snapshot?

However, unlike the Baiser du Pont-Neuf, the Baiser de l’Hôtel de Ville, is a mise en scène. Doisneau spotted two people talking at the café and he asked them if they would agree to pose for him. By chance, they were comedians and they agreed for a small amount of money.

But a real kiss

But, even if the picture wasn’t taken surreptitiously, the kiss was real as the two comedians were together in life.

A delayed success

The picture didn’t become famous when it was published, because at that time pictures were only used to illustrate a point.

It is only when the magazine Télérama put the picture on its cover in 1988 that it became popular. Unfortunatly this is also when the troubles begin for Doisneau.

The image rights

After the publication in Télérama, some people try to say that they are the protagonists of the picture. It doesn’t go too far until 1992. A couple sue Doisneau pretending that they are those on the picture and claiming damages for breach of privacy. This is during the trial that the real kissed girl, Françoise Delbart, née Bornet, appears also claiming a compensation for the use of her image. The court disagreed with the three claimants. The lover of the picture, Jacques Carteaud, decided to stay out of this case.

An other interesting point

We could think that the choice of the black and white was purely artistic for Doisneau but in fact it wasn’t the only reason. In fact, this choice was also determined by a lack of money and a technical issue: it was difficult to take snap shots with color films when the light was not good.

Last information

In 2005, a print of the picture was sold by auction for 184'950 euros to a happy Swiss collector !

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